À l’instar d’une université privée chypriote, une faculté publique anglaise de Cumbria décide à son tour d’accepter le règlement de certains frais de scolarité par Bitcoin. Toujours est-il que cette nouvelle alternative de paiement est seulement réservée à deux cursus.
Bitcoin en Angleterre : utilisé pour des raisons purement pédagogiques
La crypto-monnaie Bitcoin a fait couler beaucoup d’encre. En tout cas, à l’Université de Cumbria, ce nouveau phénomène monétaire fait l’objet d’une analyse approfondie surtout pour les étudiants en master qui ont opté pour deux filières : Leadership durable et Échange durable. Interrogé, Jim Bendell, professeur dans cette Université, déclare que le Bitcoin peut servir de base d’expérimentation pour appréhender l’éventuelle institutionnalisation d’une telle monnaie virtuelle.
Grâce à des discussions et des échanges sur cette thématique, les étudiants arriveront à comprendre les réelles implications d’une telle innovation monétaire dans la société moderne. D’ailleurs, le professeur croit en l’apprentissage par la pratique, ce qui permet d’encourager les étudiants à partager leurs avis sur les véritables enjeux du Bitcoin.
Les débats font rage, ce qui pousse certains à se poser des questions : qu’est-ce qui a fait que cette monnaie ait gagné autant de confiance ? Est-ce par sa vitesse ? Son coût réduit? Quoi qu’il en soit, la liberté financière qu’il offre est fracassante vis-à-vis d’un citoyen planétaire désireux de se désolidariser de ce joug monétaire établi par la collusion États-Banques.
Cette nouvelle ère qui s’annonce, depuis la naissance du Bitcoin en 2009, est parfaitement compatible à celle du leadership durable enseigné à l’Université, ce qui rend l’utilisation de cette monnaie plus pertinente en ce sens qu’il peut fonctionner pour une grande organisation avec une multitude de départements. D’après les responsables des cursus susmentionnés, le Bitcoin suscite l’intérêt du monde et cela permet de créer une échelle d’évaluation reflétant l’importance des systèmes d’échanges durables basés sur la technologie numérique. Ainsi, les étudiants auront l’opportunité d’explorer toutes les facettes de l’émergence d’une nouvelle économie du partage.
L’utilisation du Bitcoin commence à se généraliser malgré la réticence de la Banque d’Angleterre
Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a été plus ou moins catégorique lors d’un échange avec les étudiants de la Regent’s University de Londres. En effet, il pense que le Bitcoin est un peu trop volatile pour faire figure d’une réserve de valeur, ce qui rend son utilisation un peu complexe en tant que moyen d’échange. Selon le rapport de l’agence Bloomberg basé sur la même conférence, le gouverneur fonde sa réticence sur les fonctions traditionnelles de la monnaie.
En d’autres termes, le Bitcoin a encore du chemin à faire pour remplir les trois fonctions principales d’une monnaie légale, à savoir être une réserve de valeur (être une monnaie stable dans le temps), être un moyen d’échanges (il doit garantir une capacité d’achat et de vente de biens et de services dans n’importe quel lieu à n’importe quelle circonstance) et être une unité de compte à part entière (il doit permettre d’attribuer un prix à chaque bien ou service).
Mais malgré ces lacunes, le Bitcoin suscite la confiance de ses utilisateurs, surtout vis-à-vis des internautes avides de liberté et dotés d’un esprit ouvert. Avec une décennie d’existence, les utilisateurs n’ont pas encore exprimé un quelconque désamour pour ce «virtual cash». Au contraire, l’utilisation de cette crypto-monnaie commence à se répandre dans divers secteurs d’activités. À titre d’exemple, le Directeur de deux clubs, S7VEN et Daddy Cools, a récemment sauté le pas dans le but d’accélérer le développement de son activité.
Désormais, les habitués de ses deux établissements pourront payer ses tickets d’entrée, ses consommations (boissons, amuse-bouche, etc.) ainsi que d’autres prestations dont ils auront besoin en Bitcoin.